LA COMPOSITRICE MEGUMI OKUDA, LAURÉATE DU PRIX FABULEUSE SIGNATURE 2025 DE LA FONDATION SIGNATURE
Ce prix pluridisciplinaire, dont c’est la 4e édition en 2025, est destiné à récompenser une femme ayant choisi la France pour vivre sa vocation artistique. Il est décerné, lors des délibérations du jury, le 24 mars dernier dans l’auditorium de l’École normale de musique de Paris - Alfred Cortot, à la compositrice d’origines japonaise et coréenne Megumi Okuda. Ont été également récompensées, les artistes multidisciplinaires Eva Medin (Brésil) et Margot van Huijkelom (Pays-Bas), les musiciennes d’origine polonaise, américaine, française et canadienne du Quatuor Magenta, la multi-instrumentiste, créatrice-interprète canadienne Nina Tonji, et l’artiste plasticienne brésilienne Bianca Dacosta..
La lauréate Megumi Okuda. Photo Philip Provily
Image extraite de la vidéo de “Tommy’s Play House”, pièce pour 13 musiciens amplifiés, jouets et électronique, 2023, présentée par Megumi Okuda lors de son audition.
Image extraite de la vidéo de “Tommy’s Play House”, pièce pour 13 musiciens amplifiés, jouets et électronique, 2023, présentée par Megumi Okuda lors de son audition.
La lauréate Megumi Okuda. Photo Philip Provily
La lauréate Megumi Okuda est une compositrice instrumentale et électronique d’origine japonaise et coréenne. Après avoir étudié la composition à l’Université nationale de musique de Bucarest, elle a poursuivi ses études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris de 2017 à 2023. En 2020 et 2021, elle a approfondi ses connaissances en composition et en informatique musicale à l’IRCAM. Lauréate de plusieurs bourses, elle a été récompensée par le prix Monique Gabus de la Fondation de France en 2023, et par le prix Hervé Dugardin décerné par la SACEM, dans le cadre du dispositif Pulsations Contemporaines en 2024.
Sa musique explore diverses directions expressives, s’inspirant de thèmes récurrents tels que la personnification, l’anthropomorphisme, les souvenirs et les histoires imaginaires. Elle s’est aussi investie dans des projets multidisciplinaires, collaborant avec des artistes visuels, des danseurs, des créateurs de mode et s’engageant dans la direction artistique.
La vidéo de présentation du travail de Megumi Okuda : “Tommy’s Play House”, pièce pour 13 musiciens amplifiés, jouets et électronique, 2023, “Omamagoto” (JP) / “Playing house” (ENG) / Jouer “au papa et à la maman” (FR) est un jeu de rôle traditionnel pour enfants qui implique souvent plusieurs accessoires tels que des poupées et des jouets, qui peuvent figurer différents membres de la famille ». > vidéo YouTube : https://youtu.be/ul7tqxb9M1E
Pour l’année 2025, les membres du jury étaient Charlotte Bartissol, directrice de ProQuartet - Centre Européen de Musique de Chambre, Nancy Berthier, directrice de la Casa de Velázquez, Sylvie Blin, rédactrice en chef adjointe de La Gazette Drouot, Guy Boyer, rédacteur en chef de Connaissance des Arts, Richard Brunel, directeur de l’Opéra national de Lyon, Éric de Chassey, directeur de l’Institut national d’histoire de l’art, Émilie Delorme, directrice du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Karine Deshayes, chanteuse lyrique, Patricia Djomseu, présidente de Women of Africa et des Grandes Voix d’Opéra d’Afrique, Alexia Fabre, directrice de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Muriel Hurel, directrice de l’École Normale de Musique de Paris - Alfred Cortot, Sarah Koné, fondatrice de la Maîtrise populaire de l’Opéra-Comique et vice présidente de la Philharmonie de Paris, Natalia Logvinova Smalto, fondatrice et présidente du jury, Emmanuel Tibloux, directeur de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, Jean-Luc Tingaud, chef d’orchestre, Friso Wijnen, directeur du festival BredaPhoto.
Communiqué de presse
de la Fondation Signature
“J’ai été frappé par l’extraordinaire vitalité de la création artistique des candidates de l’édition 2025 du prix Fabuleuse Signature : nous avons écouté un brillant quatuor à cordes féminin, une compositrice sur le point d’écrire un opéra passionnant, un musicienne complète, la fabuleuse Nina, et enfin des plasticiennes inspirées et engagées. Leur imagination ne connaît pas de frontières et ce mélange des cultures est à l’honneur de la France pays d’épanouissement de leur créativité. À nouveau le Prix Fabuleuse Signature s’est révélé d’un niveau d’excellence phénoménal, passionnant à débattre au coeur d’un jury très pertinent et aux côtés de sa fondatrice, toujours bienveillante et inspirée, Natalia Logvinova Smalto.”
Jean-Luc Tingaud, membre du jury 2025
Sur la scène de l’auditorium de l’École normale de musique de Paris - Alfred Cortot, œuvre de l’architecte Auguste Perret, Muriel Hurel, directrice de l’École accueillait Natalia Logvinova Smalto, fondatrice, présidente du jury et les membres du jury présents. Photo CmPezon
Lauréate du Prix en 2025, la compositrice d’origines japonaise et coréenne Megumi Okuda. Photo Philip Provily
Sur la scène de l’auditorium de l’École normale de musique de Paris - Alfred Cortot, œuvre de l’architecte Auguste Perret. © CmPezon
Sur la scène de l’auditorium de l’École normale de musique de Paris - Alfred Cortot, œuvre de l’architecte Auguste Perret, Muriel Hurel, directrice de l’École accueillait Natalia Logvinova Smalto, fondatrice, présidente du jury et les membres du jury présents. Photo CmPezon
Les finalistes
Nina Tonji | Altiste classique diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (2018), guitariste classique, finaliste du Concours des Jeunes Altistes à Caen (2015), 1er prix en alto et 1er prix en guitare du Concours de Lempdes (2014, 2016), chanteuse, productrice, auteure-compositrice et arrangeuse de 23 ans, Nina, née au Canada d’une mère franco-anglaise et d’un père camerounnais, a grandi dans un univers multiculturel aux influences musicales éclectiques. Après s’être consacrée à la musique classique, se destinant à une activité professionnelle en tant que chambriste, soliste ou musicienne d’orchestre, elle a réalisé qu’une grande partie de son identité musicale et culturelle n’était pas représentée dans la musique qu’elle jouait. Il lui est devenu primordial d’entamer une carrière où ses activités de chambriste et ses récitals trouveraient leur place à côtés des tams-tams de son enfance, de la salsa, soul, jazz ou r’n’b...
Photo CmPezon
Le Quatuor Magenta | Constitué de quatre jeunes femmes aux parcours variés et multiculturels : la violoniste franco-polonaise Ida Derbesse-Miecznikowska, la violoniste américano-française Elena Watson-Perry, l’atiste française Claire Pass-Lanneau et la violoncelliste canadadienne Fiona Robson, ce quatuor a su s’affirmer en quelques années comme un des jeunes ensembles les plus prometteurs de sa génération. Depuis 2021, il développe son identité commune en puisant dans les parcours individuels de ses membres et partage cette discipline unique qui fait parler quatre individus d’une seule voix.
Désigné comme « un modèle d’exigence technique, d’élégance et d’excellence musicale » (Emmanuelle Giuliani pour La Croix, 2024), le Quatuor Magenta évolue sur les plus prestigieuses scènes françaises, de la Philharmonie de Paris au Festival de Radio France.
Photo CmPezon
Eva Medin | Artiste multidisciplinaire d’origine brésilienne, diplômée en scénographie de l’École des Arts Décoratifs - PSL, son travail rapproche la scénographie, la chorégraphie, la fabrique du cinéma et la littérature d’anticipation, au profit d’un questionnement central : selon quelles fictions, selon quelles images, peut-on rendre compte de la crise majeure que nous vivons ?
Jouant du genre de la science-fiction, son travail s’attache à soulever des problématiques écologiques et sociétales et à produire une lecture critique de notre époque, par le prisme de la fiction.
Comment, par le récit, tisser de nouvelles relations au monde et à la nature ? En quoi le récit peut-il nous permettre d’imaginer des futurs possibles et de nous réapproprier notre avenir ?
Photo Philip Provily
Margot van Huijkelom | Après avoir obtenu son diplôme de master en 1990 de l’Université des Arts ArtEZ (Pays-Bas), Margot s’installe à Paris en tant que directrice artistique, illustratrice et peintre. Son travail a été largement publié dans des magazines tels que Vogue Japan, Vogue Pelle, Vogue Gioiello, Harrods magazine, L’Officiel Japan, Le Monde... Elle collabore avec Vogue Japan depuis 2011, ses interprétations artistiques des défilés de mode haute couture (Dior, Valentino, Chanel, etc.) sont présentées dans Le Monde pendant la Fashion Week de Paris. Margot est mise en avant dans les éditions «Fashion Illustration Now» de Taschen.
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Bianca Dacosta | Diplômée en scénographie de l’École des Arta Décoratifs - PSL en 2020, l’artiste brésilienne a choisi de s’installer en France pour y développer sa carrière. Depuis, elle n’a cessé de confirmer son talent en participant à des projets prestigieux et en enrichissant la scène artistique française. Actuellement, elle est en résidence à la Bibliothèque Nationale de France, où elle travaille sur un projet ambitieux lié aux archives des voyages d’exploration de la France au Brésil qui y sont conservées. Ce projet se conclura par une restitution en septembre 2025.
Photo DR